Les clous
Etude absolument pas sérieuse
- Divers
Histoire de sortir une info, autant sortir une info nouvelle, donc voilà:
Il est statistiquement démontré qu'on a 2 fois moins de chance de crever en roulant en wheeeeeliiiiiinggg...
Mais scientifiquement, ce n'est pas prouvé car aucune validation expérimentale suffisante n'a pu être faite. Les seuls tests effectués sont limités. Des kékés font souvent 2000km/an sur une seule roue, mais l'extrapolation des ces données ne peut pas être étendue aux motards faisant plus de 12000km/an:
- Le kéké ne prend pas de virage (les picots aux bords du pneu lui servent de stabilisateur pour tenir droit)
- Le kéké ne roule pas toute l'année (notamment quand il pleut et fait froid; c'est incompatible avec le T-shirt, short et la moto qui brille).
Or la tenue des gommes moto est liée à différents facteurs:
- Qualités générales de la gomme utilisée.
- Pression du pneumatique.
- Température du pneu et de la route.
- Sol humide ou non.
De plus, il faut prendre en compte la fourberie du clou, de la vis, de lagrafe ou du débris métallique qui occasionne la crevaison: Cet enfoiré se complaît à attaquer majoritairement le pneu arrière alors que le pneu avant passe souvent au même endroit sans rien récolter. Certains diront que le pneu arrière est plus large... Soit! Mais c'est aussi le plus cher! Le clou est donc fourbe et cruel! Souvenez-vous les coups de marteau sur les doigts à cause du clou farceur!
Des recherches connexes menées par un laboratoire de toxicologie de l'université de Genève tentent de définir plus précisément la nature communément acquise du clou (fourberie et cruauté je vous le rappelle). Leurs conclusions sont étonnantes: Il semblerait que se soit le passage du pneu avant qui réveille le clou; il lève la tête et paf il se plante dans le pneu arrière qui arrive juste après. Ainsi ils ont adapté des traitements pour les clous:
- D'une part des anti-somnolences spécialement adaptés aux clous (mais si les clous ont toujours la tête en l'air, c'est le pneu avant qui prendra toujours)
- D'autre part, et c'est le traitement le plus prometteur: Un clouicide puissant qui endormirait à jamais les clous pour qu'ils ne lèvent plus jamais la tête sur notre passage. 2 types de posologie sont envisagés: A la fabrication des clous ceux-ci sont trempés dans une solution hautement clouicide; Sinon, le clouicide serait répandu sur les routes.
Les produits existent aujourd'hui, mais leur impact sur l'environnement, de même qu'un problème éthique se posent:
- N'y-a-t'il aucun danger pour les véhicules? Vont-ils cesser de rugir?
- Peut-on décider l'extermination pure et simple d'une race parasite s'il en est? 2 associations se sont déjà opposées au projet: L'APCG (1) et l'IFI (2).
Je vous tiendrais au courant de lévolution de la situation.
(1): Association de Protection des Clous de Girofle
(2): Intersyndicale des Fakirs Indiens
++++++++++++++++++
réponse de Cali:
Félicitations pour ce brillant article. Néanmoins, une question se pose : quelle sera la réaction des vis de purge, vis BTR et autres fixations idoines de notre moto ? Ne pouvons-nous craindre un mouvement de solidarité de ces éléments domestiques avec leurs frères et surs sauvages ? Une grève sauvage, transformant brutalement nos fières montures en amas de ferraille ? Souvenons qu'un clou sauvage n'est guère qu'un clou domestique abandonné par ses maîtres et dont la seule chance de survie était un retour à la nature. Plutôt que de chercher à mettre en place des solutions coercitives, ne devrions-nous pas envisager les agissements criminels de ces clous comme un cri de désespoir, un appel à l'aide ? Il serait alors de notre devoir de considérer la prise en charge de ces pauvres clous dans des thérapies de groupe visant à les réintégrer au sein de leur modèle sociétal.
++++++++++++++++++
réponse de Cri-Cri:
Vos remarques vont dans le sens de ma conclusion. On ne peut assurément rester indifférent au sort de ces pauvres clous. Le contexte socio-économique actuel tend à fragiliser l'avenir des clous et autres vis:
Les vis et autres systèmes de fixation amovible tendent à disparaître au profit des systèmes monoblocs ou soudés.
L'industrie actuelle privilégie les nouvelles technologies (vis BTR, vis autofreinées, collage, soudage, sertissage). Les progrès sont indéniables et les qualités de fabrication et d'ajustage sont à la hausse. Il semble que les jours des vis et autres clous baladeurs soient comptés.
Ainsi, je ne crois pas à une insurrection des nouveaux venus de la famille: Leur survie aussi dépend de leur efficacité, et s'ils commencent à faillir dans leur fonction, ils seront très vite remplacer.
Il est évident que les actions des clous ne sont pas innocentes: Fourberie, cruauté, cri de désespoir?
Mais une chose est sure, au train de l'évolution industrielle actuelle, nos enfants risquent de plus savoir à quoi ressembler un clou. C'est pourquoi des mesures sont à prendre d'urgence. Pêle-mêle: Des réserves naturelles, une aide d'urgence pour le regroupement familial des clous (sans tomber dans les travers de la loi de Giscard!), des centres de retraite pour les clous esseulés...
Ne faisons pas aux clous, ce que nous avons fait aux cordonniers leurs meilleurs amis: Si une mémoire doit rester, il faut qu'elle soit vivante.
++++++++++++++++++
intervention de Napo
Messieurs, permettez-moi dinterférer dans ce débat passionnant.
Certes, aujourd'hui force est de constater que la gente clouesque est dans état de déprédation grave, notamment dû au fait évident que relève est révèle nos deux experts en la matière, à savoir le remplacement progressif de cette population par de vulgaires alias appelés je cite "systèmes monoblocs ou soudés" voire par de vulgaires vis. Cependant, je lance un cri d'alarme à vous tous homme de bonne volonté en vous posant une question qui me brûle les lèvres : Est-ce réellement à nous, une fois de plus, d'enfoncer le clou encore ?
Je ne le crois pas. En effet, ce débat à l'heure ou l'on nous rebat les oreilles avec des questions paritaires ne devrait pas avoir lieu. Par contre, il me semble qu'il est temps de se recentrer sur la question essentielle qui devrait tous nous préoccuper : doit-on oui ou non serrer la vis aux vis qui comme chacun sait ne valent pas un clou ou au contraire faire des clous le clou de nos belles routes Françaises au risque d'y laisser certain de nos pneus ?
Permettez-moi donc de prendre la défense de cette population par trop décriée ces derniers temps en créant une association que j'ai nommé CLOU (Comité de Libération des Objets Ubuesques) qui ne se limitera pas seulement à la défense des clous, mais aussi à toutes les minorités d'objets à l'utilité reconnue mais néanmoins décriés par de fourbes allusions et dont la devise sera "Mieux vaut ne pas valoir un clou qu'avoir des vi(ce)s".
++++++++++++++++++
Réponse de Cali:
J'ai parcouru avec attention votre missive, et je n'ose y lire une tentative de folklorisation de la population des fixations métalliques de notre beau pays. Nous ne pouvons ni ne devons parquer ces malheureux dans des réserves arides, loin de toute circulation ou support en bois digne de ce nom. Nous risquerions par-là d'aboutir à un phénomène de ghettoïsation néfaste, et de mauvais augure pour l'avenir des accroches et autres ancres. Voyez déjà les dérives poujadistes et néofascisantes d'opportunistes fortunés se plaçant en défenseur de ces opprimés ! Je propose donc de dissoudre le C.L.O.U. en soulignant l'incompétence ès mécanique notoire de son président, ainsi que son absence totale de respect pour ce peuple : n'a-t-il pas poussé l'indifférence jusqu'à perdre un écrou, que pleure désormais son axe de roue AR ? N'a-t-il pas forcé ce même axe à cohabiter avec un inconnu notoire, aux murs douteuses ? Nous ne saurons tolérer cette immixtion dans la vie privée du noble peuple des fixations, sans lequel notre loisir motard serait au mieux dangereux (ah, la fourche qui se barre des tés sur l'angle pour cause de vis de bridage à l'humeur vagabonde), au pire impossible ! Il est temps de faire le ménage devant notre porte ! A bas le C.L.O.U. ! A bas le naboléon de Verneuil, j'ai nommé Napo, qui n'a de vaillant que le nom et se terre dans ses terres loin des tracas quotidiens de l'ethnie prolétaire qu'il prétend soutenir !