Remise à niveau. Après deux ans d’existence, la
Shiver revient – légèrement – bonifiée, pour mieux contenir la concurrence
sur le segment très disputé des roadsters de moyenne cylindrée. Au menu,
une robe moins austère et, surtout, une partie-cycle revue pour plus de
rigidité.
Toujours joliment dessinée, cette nouvelle mouture
conserve les lignes de sa devancière, mais se débarrasse de l’austérité des
précédents millésimes (cadre et habillage gris) grâce à de petites touches
de couleur. Ainsi, la partie du cadre en treillis tubulaire devient rouge
vif et l’habillage s’égaye, à l’image des logos apposés sur des écopes de
réservoir. Le carbone fait aussi son apparition, le petit capot entourant
le contacteur principal utilisant ce noble matériau. Bref, de petites
attentions esthétiques qui renforcent son attrait.
Mais l’essentiel des évolutions se situe au niveau de
la partie-cycle. En effet, les ingénieurs ont principalement revu le cadre
en alu et le bras oscillant qui sont tous deux mieux cloisonnés afin
d’augmenter la rigidité de la machine. La selle, enfin, a été réduite de 7cm
en largeur afin de faciliter l’accès.
La vie à bord demeure agréable grâce au confort de
selle et à la position de conduite naturelle, légèrement en appui sur le
guidon. L’adhérence précaire sur un parcours sinueux et humide a surtout
permis de mettre en exergue la meilleure maîtrise de l’accélérateur «ride by wire» (sans câble)
avec un temps de réponse moteur franchement plus rapide, quel que soit le
mode utilisé (Rain, Touring ou Sport). Un plus qui se combine à la jolie
sonorité du twin.
Au chapitre des suspensions, l’amortisseur arrière
Sachs, pioché dans le catalogue des accessoires, est nouveau; tout comme l’amortissement et l’hydraulique du
train avant. Mais l’Aprilia 750 Shiver conserve encore la lourdeur de
direction des précédents modèles, surtout lors des évolutions lentes. Une
caractéristique qui ne manquera pas d’attirer notre attention lors d’un
prochain comparatif.
Verdict. Les quelques retouches esthétiques, le
confort revu et le travail effectué sur les suspensions devraient permettre
à la Shiver de contenir les assauts de ses rivales directes (Kawasaki Z
750, Triumph 675 Street Triple ou BMW F 800 R), sans avoir à trop rougir.
D’autant que sa mécanique inchangée, bien née et au caractère enjoué,
demeure parmi les meilleures du moment et que son tarif relativement bien
placé - 7 799 euros sans ABS, 8 399 euros avec - sont de réels atouts.
|